Et voilà, ce qui devait arriver arriva...
fatalement, je me suis prise la tête avec mon n'amoureux hier soir, pour une histoire de vision de la réalité et choix possibles à faire ou impossibles à faire...je ne rentre pas dans les
détails...mais bon...il est parti en me disant que si je ne voyais pas les choses comme lui, alors il ne savait pas ce qu'on foutait ensemble....il est parti en disant qu'il ne savait pas s'il
reviendrait un jour, en me laissant en pleurs forcément.....
Je l'ai rappelé pour continuer à discuter, durant une heure encore on a tenté de faire admettre son point de vue à l'autre, étant donné qu'il considère qu'il a compris comment la société
fonctionne, et qu'on ne peut rien changer et que sa vision est la seule vraie, c'était vachement difficile de lui faire admettre que la vision qu'il a c'est la sienne, que d'autres sûrement la
partagent aussi mais que ce n'est pas forcément la réalité, ou la vision, ou la vérité des autres...bref...
Plus tard, alors que je dormais déjà il m'a rappelée pour me dire bonne nuit...
Forcément, ce matin, avec 4heures de sommeil dans les yeux, la journée au boulot s'annonçait longue et fatiguante... je devais avoir une tête de déterrée puisque deux de mes collègues m'ont
dit que j'étais bien pâle, et les deux collègues qui bossent avec moi semblaient bien inquiets....
J'ai remis encore une fois, comme souvent mes acquis et ma vision en doute, me demandant où est le juste, le faux, c'est difficile, en plus en ce moment je pense beaucoup à maman, et j'ai très mal
au dos....alors je cherche pourquoi, comment, comment concilier ce que je sais, ce que j'ai su, ce que je veux savoir, comment agir, que choisir....
A midi, je n'ai pas mangé, j'ai préféré m'assoupir dans ma voiture pour reprendre quelques forces, d'autant que je soude des gros cadres super lourds...et que, ça use ma force, mon dos, mes
poignets et ma motivation....
Arriva ce qui devait arriver lorsqu'un des collègue a du déplacer une grosse tour métallique avec le paland, et forcément il avait besoin d'un coup de main, et forcément il avait oublié d'enlever
une cale...qui par la loi de newton s'est souvenue qu'elle devait se trouver plutôt sur le sol qu'en l'air...manque de chance, sur sa trajectoire, il y avait ma tête...qu'elle a percuté de plein
fouet, après une chute d'un bon mètre cinquante.... Aïe ouïlle plus tard.... J'ai une grosse bosse (enfin, une grosse sur le crâne, une moins grosse sur le front, et ma tempe qui cogne et qui
gonfle)
Il faut donc que je m'arrête, j'ai la tête qui tourne, les jambes et les bras qui tremblent, je me suis demandée toute la matinée (avec forcément des larmes qui coulaient de mes yeux, bien pratique
la cagoule de soudeur pour ne pas montrer son visage.....)si mon n'amoureux allait me quitter ou pas, si c'était sage de rester avec quelqu'un qui s'en va dès qu'on lui dit qu'il a une vision
bornée....enfin bref...j'étais pas très en forme...
Je me retrouve à me faire expliquer où se trouve l'agence d'interim (je bosse assez loin de chez moi et ne connais pas du tout la ville) où je dois faire temponner un papier pour ensuite me rendre
à l'hôpital où un médecin devait attester qu'effectivement j'avais un accident du travail et ou non délivrer un arrêt....
J'ai mon chef qui m'accompagne, qui roule comme un blaireau dans la ville (alors que je fais comme je peux pour me souvenir de la route) j'attends (forcément) en pleurant toutes les vingt minutes,
deux heures et demie aux urgences qu'un médecin regarde ma bosse (alors que je voulais juste rentrer chez moi, dormir, me reposer, et essayer d'avoir un arrêt de travail au moins demain voir
vendredi aussi, pour me remettre, être un peu mieux)
Mais bon, le médecin était pressé, visiblement de mauvaise humeur, je commence par lui dire, " je travaille dans un atelier, je suis soudeuse, et...." là, il me coupe, il lit la feuille et dit,
"accident du travail, vous avez reçu une pièce métllique sur la tête" ça commence bien tient, déjà il ne m'a pas dit bonjour.....et ne me laisse même pas parler...pfffff alors, il me tâte la bosse,
me demande si je suis tombée dans les pommes, prend ma tension, me regarde marcher, teste mes reflexes, avec une telle inhumanité que j'en ai pleuré pendant qu'il me prenait la tesion. Il n'a aucun
mot agréable, ne prononce de toute façon que des ordres, levez les mains, serrez les, suivez la lumière des yeux...bref, trop bien quoi...
Je lui demande alors si c'est possible qu'il m'arrête au moins demain, que j'ai besoin de me reposer, mais il me coupe la parole en me disant que médicalement suite à mon accident de travail
il n'y a aucune raison de m'arrêter, et que je n'ai qu'une bosse....
Il repart, je le rattrape dans le couloir en lui demandant où je l'attends pour les papiers, il me montre la salle d'attente... c'est une dame qui vient avec les papiers, me dit qu'il faut que je
l'envoie à mon centre de sécu, lui demande où est l'adresse sur le papier, devant son incrédulité je lui annonce que je n'ai pas de mutuelle, et donc je ne vois pas trop où l'envoyer, elle me dit
qu'elle n'en sait rien, qu'il faut que je l'envoie au centre de sécu'... son téléphone sonne, elle répond, part avec mon papier en main, j'en ai marre, je suis épuisée, je n'ai qu'une envie c'est
rentrer, prendre une douche, me reposer, voir comment ça va se passer avec mon n'amoureux...
Elle revient en raccrochant, le téléphone ressonne, je lui prends le papier des mains en disant que je me débrouillerai....
Je sors de l'hôpital, monte dans ma voiture en pleurant, je panique un peu, j'ai la tête qui tourne, mais bon, je démarre, commence la route, essaie de ne pas me perdre, dans la voiture, j'ai des
vertiges, la tête qui tourne fort, je crie, je pleure, je hurle (il n'y a que dans ma voiture que je peux me laisser hurler, quand on roule, les autres n'entendent pas, et ça fait du bien de se
lâcher un peu) en conduisant j'appelle mon n'amoureux (normalement jamais je ne conduis et téléphone en même temps) mais là soudain, j'ai eu peur, de faire un accident, de ne pas rentrer chez
moi.... je lui laisse un message (il débauche à 22h20 ce soir) lui dit de me rappeler pour être sûr que je ne suis pas morte....
Bref, j'arrive au carrefour où je dois définir, soit je fais encore 4 minutes de voiture et je suis chez mon n'amoureux, soit je fais encore 15-20 minutes de voiture et je suis chez moi..... je
décide d'aller chez mon n'amoureux, et puis j'ai des fourmis dans les jambes, dans les mains que j'ai du mal à serrer.... je me dis que de toute façon, s'il ne veut plus de moi, je partirai quand
il rentrera, mais que, en attendant, j'aurai envie de le voir, qu'il me rassure un peu, qu'il me serre dans se bras et me dise qu'il va prendre soin de moi...je me dis aussi que c'est la seule
personne sur Tours chez qui je peux passer la nuit parce qu'après tout, j'ai quand même mal au crâne, plusieurs bosses, et je pense être en état de choc...
C'est là que j'aimerais bien avoir des fleurs de Bach, prendre du rescue ou même boire une infusion d'écorce de saule, mais je n'ai rien de tout ça sous la main, et là, me voilà, après une bonne
douche, ça va un peu mieux....mais j'ai mal au crâne, et mon rescue à moi, c'est d'écrire tout ce qui s'est passé pour l'évacuer... je ne vais pas relire mon texte maintenant, il y aura donc sans
aucun doute des fautes d'orthographe....mais tant pis....
Ah oui, en plus j'avais un message msn de mon n'amoureux qui me souhaite une bonne soirée si je ne suis pas chez lui ce soir, mon n'amoureuse qu'il a écrit...
alors je suppose que ça ira hein...
pfffffffff